Le château
Au 16ème siécle, le château sis à Blettange, annexe de la commune de Bousse, appartenait aux seigneurs de Florange et fut détruit en 1552 lors du siége de Metz.
Sa restauration ne fut entreprise qu'aprés 1750 par Henri Claude de Verpy, seigneur de Blettange, Bousse et Landrevange, entrepreneur des fortifications de Bitche.
A son décès en 1781, le château échut à son gendre François Turlure de Vellecourt, commissaire des guerres, qui avait épousé en 1769 Anne Marguerit de Verpy.
C'est ensuite Charles Turlure de Vellecourt, inspecteur des Eaux et Fôrets et littérateur, qui en devint propriétaire, puis son fils Charles-Gustave, officier de marine.
Depuis la fin du 19ème siécle, le château de Blettange appartient à la famille du Marin de Bouillères.
En 1974, M.Gaucher Jean-Jaques,chirurgien-dentiste à Mondelange, en est le propriétaire et en assure la restauration jusqu'à sa mort.
Actuellement, le château de Blettange appartient à la famille Jeanguyot.
L'église
« L’église de Bousse est l’un des plus beaux exemples de gothique tardif de l’est de la France ». C’est en ces termes flatteurs qu’un historien allemand de l’art, F.X Krauss, exprime son admiration pour notre modeste église paroissiale à la fin du XIX° siècle. Sans doute son avis serait-il conforté de nos jours, tant les aménagements extérieurs et les toilettages intérieurs effectués depuis lors ont tous visé à conserver à cet édifice sa beauté originelle.
De l’extérieur d’abord, ce qui retient l’attention, c’est l’unité de la construction, qui paraît avoir été bâtie d’un seul jet, si l’on excepte le clocher. Une plaque à l’entrée de l’édifice indique l’année 1358 pour sa consécration. Les contreforts confèrent une impression de solidité à l’ensemble. En levant la tête, on observera que les griffons servant de gargouille sont tous différents.
La lumière matinale met particulièrement en valeur la beauté et la richesse des vitraux, conçus en 1955 (chapelles latérales) et 1959 (chœur) par l’artiste messin Camille Hilaire.
Quant au clocher, édifié en 1869, il a remplacé à cette époque un campanile dont la masse avait fini par dégrader la voûte de la première travée. Un autre clocher, situé au chevet de l’église, avait maladroitement été rajouté vers 1840: un incendie consécutif à un orage a provoqué sa destruction en 1860 et permis de percer le chœur d’ouvertures conférant à l’ensemble une belle clarté. Il convient alors, pour se représenter l’église de l’époque, de se reporter au dessin à la mine réalisé par le peintre messin Auguste Migette en 1858, déposé au Musée de Metz, et qui est le seul témoignage digne de foi de l’état de l’édifice il y a un siècle et demi.
En complément, une petite promenade sur un chemin récemment aménagé sur la rive droite de la Moselle récompensera les promeneurs avisés: parvenus en face du centre de la commune, ils découvriront une très belle vue de l’église, progressivement dégagée depuis un quart de siècle de tout ce qui encombrait son voisinage: Notre-Dame de la Nativité apparaît ainsi dans toute sa beauté.
En entrant dans l’église, l’impression d’unité et de pureté des lignes est renouvelée.
La nef centrale et les deux collatéraux, parfaitement proportionnés, ainsi que le chœur, sont contemporains. Des blasons ornent les clefs de voûte, et quatre colonnes isolées, sans chapiteaux, séparent les travées. Les arcatures du chœur, accompagnées de colonnettes et de cordons, témoignent de l’appartenance du bâtiment à l’époque gothique tardive.
Une statue en pierre de la Vierge à l’enfant, datée de la fin de la Renaissance a judicieusement été placée en 1975 au-dessus de l’autel correspondant: elle est ainsi à l’abri des intempéries qui l’avaient dégradée durant quatre siècles, alors qu’elle siégeait à proximité de l’édifice.
Le moulin
Au bord de la rive droite de la Moselle, en contrebas du château, on peut observer des ruines qui sont celles d'un moulin vraisemblablement construit en 1585, en calcaire, par Andrieu et Jehanne Kromp.
Ce moulin était rattaché à la seigneurie et fournissait de la farine à tout le village. Il n'en reste malheureusement que des ruines mais on peut encore distinguer la roue à aubes.
Les ponts de Blettange
Le premier pont construit sur la Moselle fut inauguré en 1879, 200 m en aval de l'actuel, alors que la Lorraine était annexée à l'Allemagne. Il reliait Bousse à Mondelange. Les communes avoisinantes intéressées par le gain de temps qu'apporterait cet édifice versèrent un quote-part.
Ce pont comportait une partie métallique et les piles étaient en pierre. Les travaux ayant été achevés le 19 octobre 1879, il fut mis en service le 16 novembre 1879 après son inauguration.
Son franchissement était soumis à un péage dont s'occupait un fermier logé sur la rive droite. Ce péage disparu en 1903 comme tous les autres lieux de passage payants.
Ce pont fut détruit en 1940 par les troupes françaises en retraite pour retarder les Allemands. Mais ceux-ci en construisirent un autre à l'emplacement de l'actuel, en 17 jours et en bois.Il avait une portée de 310 m. Ce pont de bois fut détruit par les Alliés en 1944.
Aprés la fin des hostilités, le pont provisoire fut reconstruit et resta là durant 35 ans. Ce n'est qu'en 1979 qu'il fut totalement réhabilité et muni de trottoirs rétrécissant la chaussée.
Cependant un autre pont était construit plus en amont sur la Moselle entre Ay-Sur-Moselle et Blettange, évitant ainsi la traversée de Bousse pour une grande partie des conducteurs et surtout des camions.
On peut encore aujourd'hui voir une des piles de l'ancien pont, au milieu de la Moselle.